Vu que le neige et le froid sont toujours présent sur les Monts d'Ardèche, que je n'ai toujours pas mes chaines mais que le décor est trop irrésistible, je m'autorise une deuxième petite tournée hivernale sur les routes nettoyées. Pas beaucoup d'option donc, ce sera la RN102 entre le col de la Chavade et l'Auberge de Peyrebeille (mieux connue comme l'auberge Rouge). Ma Twingo est peut-être petite, mais aussi très courageuse.
Tout en montant vers le col je constate que si je suis encore sous un ciel bleu, ça ne devrait pas durer bien longtemps. Depuis la route je vois de gros nuages au-dessus de la forêt de Mazan, la Chavade et la Croix de Bauzon. Sur les hauteurs de Lanarce il est clair que le brouillard tente d'envahir tout ce qui m'entoure. Ce qui, quelque part, ne rajoute qu'au charme de ce décor hivernal.
Seul petit souci, où garer la voiture pour prendre les photos. Déjà qu'en temps normal c'est pas très évident, là ça devient un véritable casse-tête avec tous ces talus de neige sur le bord de la route. Enfin, on va bien voir, et puis, c'est un dimanche matin, il ne devrait pas y avoir trop de monde sur la route.
Et avec un peu de culot, des clignotants qui marchent, on s'arrête comme on peut, là où on peut ;-)
Ce qui est bien aussi, ce sont les petites routes à droite ou à gauche, presque pas déneigées, mais ça passe. Heureusement je n'ai pas un SUV ou autre grosse voiture. L'avantage d'une toute petite voiture, ça se gare presque partout.
Les quelques rares passants qui se trouvent derrière moi sur la route sont un peu moins charmés par ma présence, mais dès que possible je me glisse le plus possible sur le côté pour qu'ils puissent passer.
Car après tout, moi je suis là pour le décor, l'admirer et essayer de le mettre en valeur dans une photo, la plupart des gens considèrent une route, surtout une nationale, un moyen tant soit peu rapide, pour se rendre d'un endroit à un autre.
Voyant que la route est bien dégagée, je me demande si je ne vais pas essayer de rejoindre Coucouron. Et oui, le courage m'emporte dans mes fantaisies. Pas longtemps cependant, plus j'approche de l'Auberge de Peyrebeille, plus le brouillard devient intense. J'ai beau vouloir faire des photos, j'apprécie quand même une certaine sécurité. Je reste donc raisonnable et arrivée à l'Auberge je fais demi-tour. Heureusement, la même route en sens inverse est tout aussi passionnante et magique. Pourquoi, tout simplement parce que l'on voit les choses sous un autre angle et que l'on a d'autres endroit pour se garer.
Et parfois même la possibilité de faire quelques pas.
De s'approcher de petites plantes envahies par la neige, presque cachées du regard.
Quand je sors de Lanarce je profite d'une toute petite route en pente raide pour m'arrêter une dernière fois. Je n'ai pas eu la folie de la descendre, sachant que je ne pourrai pas la remonter, même à pied cela semble risqué. Je contemple ces merveilleux "sapins de Noël" et j’aperçois même un cours d'eau, l'Espézonnette. Non, je ne le savais pas, j'ai trouvé son nom sur Google une fois rentrée.
Mais cette splendeur naturelle ne me donne que plus envie encore de continuer mes balades, il faut donc absolument que j'aille chercher des chaines lundi ou mardi, avant qu'il ne soit trop tard. Car, en ce qui me concerne, je trouve que le déplacement en valait vraiment la peine, j'espère que pour vous aussi.
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